16 mars 2007

Hymnes Déchirés - Hymne déchiré

IX
Hymne Déchiré


Je suis bien seul et dérisoire.
Dérisoire ma notion d’aimer et de vivre.

Je suis le plus connecté…
Et le moins parmi vous !
Par quelle magie, cela est-il possible ?

Bien de ce monde ?!
Et comment ! J’l’connais, moi !

Des pucelles, des maquereaux,
Des loubards, des fuyards-menteurs,
Des connards sans faim qui s’accrochent,
Dégueulasses, aux baskets des chiens…

Et des gens biens, des fous,
Des tarés aux insoumissions infinies ;
Des fols-dingues sans entonnoirs,
Qui, si le cœur est inspiré,
Peuvent mordre en vampire
De fraîches chaires…
Attaches nerveuses,
Sens démontés comme un océan…
Vapeurs collantes de
Sang qui, doucement,
Coagule…

Ah ! Et sentir le frais sur sa gueule !
Car c’est bien là que les choses vivent :
Dans le sentir…

[Que tout ceci est brisé…Cela ne changera rien…J’ai mal partout]

J’aimerai n’écrire que de longs poèmes,
De grands hymnes dédiés à la Source,
Clairs, perçant, dansant… Au-dessus du cratère, l’éther…
Proximité des gouffres,
Je ne veux plus rien accepter. C’est fini.

J’ai été jusqu’au bout de la violence.
J’y suis encore. Je la dompte tranquille.
Ou bien : Est-ce que je la dompte ?
Elle est douce tellement je la connais.
Cette violence d’ambre…
Presque calme…
Non, je ne suis pas ivre…
Juste extra-lucide…

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