16 mars 2007

Hymnes Déchirés - Néant acide

Au bord du gouffre, un soir…

IV
Néant acide


Mon cœur doit être bien malade
Car jamais il ne se satisfait,
Jamais, il ne convient
D’autre, impénitent, n’oserait
Peut-être pas se poser la question

Moi, je me la crie et
Voilà que tout se brise à nouveau…
Tout se dissipe, s’enchaîne, se montre,
S’obscurcit, s’emmêle,
Part déjà, part encore, part toujours…

La même histoire toujours,
N’y aurait-il plus de différence ?
« Le début du monde fini commence »…

Le monde a besoin de crucifiés.
Voici venir le siècle du bouc—
Point de sable ni d’eau au-dedans—
Epouvantail mourant sous des vapeurs d’eau acide…
Bouzkachi terrifiant…
Et derrière, derrière…
Sur cette roche millénaire, au fond,
Recouverte du miel de l'immortalité,
L'explosion la plus silencieuse
du grand grand mystère...

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