A l'intention de tous les Minus Candidats (et aux autres aussi)...
"Les anarchistes, conséquents avec eux-mêmes, avec leurs revendications et leurs espérances, renient absolument la religion du bulletin de vote, et, loin de considérer le suffrage universel comme une panacée, comme un instrument d'émancipation, ils y voient, au contraire, un odieux instrument de domination, LA PLUS GRANDE MYSTIFICATION DU SIECLE!
Le suffrage universel, en effet, n'est au fond, que le droit de choisir nous-mêmes nos maîtres, de désigner la sauce à laquelle nous préférons être mangés.
Ne donnons donc pas à notre misérable condition, à notre infériorité subie, le caractère inexpiable d'une servitude volontaire, d'une misère acceptée, CONSENTIE, VOTEE!!!
Ce n'est pas à nous de choisir des verges pour nous fouetter… Voilà pourquoi les anarchistes sont partisans de l'abstention; voilà pourquoi ils prêchent la grève électorale. Entendons-nous! Il ne s'agit pas de l'abstention terrible stérile et lâche qui consiste à ne rien faire et à tendre docilement le cou au joug et les mains à la férule. Notre abstention s'arrête aux bords des urnes. Elle ne nous empêche pas de nous mêler à l'agitation électorale, mais seulement pour en démontrer l'inanité, pour préconiser nos idées et faire au tribunal de la foule le procès de tous les candidats et de toutes les candidatures.
Nous refusons de souscrire à notre propre asservissement mais, en revanche, nous voulons substituer à l'action parlementaire qui fait des dupes et des sceptiques, l'action révolutionnaire qui fait des convaincus.
Ce que nous conseillons, c'est l'abstention ACTIVE! Au lieu de nous en remettre à d'autre du soin de notre salut, nous voulons accomplir nous-mêmes, directement et sans intermédiaire, nos revendications et notre affranchissement.
La souveraineté ne se délègue pas : elle s'exerce!! "
Le suffrage universel, en effet, n'est au fond, que le droit de choisir nous-mêmes nos maîtres, de désigner la sauce à laquelle nous préférons être mangés.
Ne donnons donc pas à notre misérable condition, à notre infériorité subie, le caractère inexpiable d'une servitude volontaire, d'une misère acceptée, CONSENTIE, VOTEE!!!
Ce n'est pas à nous de choisir des verges pour nous fouetter… Voilà pourquoi les anarchistes sont partisans de l'abstention; voilà pourquoi ils prêchent la grève électorale. Entendons-nous! Il ne s'agit pas de l'abstention terrible stérile et lâche qui consiste à ne rien faire et à tendre docilement le cou au joug et les mains à la férule. Notre abstention s'arrête aux bords des urnes. Elle ne nous empêche pas de nous mêler à l'agitation électorale, mais seulement pour en démontrer l'inanité, pour préconiser nos idées et faire au tribunal de la foule le procès de tous les candidats et de toutes les candidatures.
Nous refusons de souscrire à notre propre asservissement mais, en revanche, nous voulons substituer à l'action parlementaire qui fait des dupes et des sceptiques, l'action révolutionnaire qui fait des convaincus.
Ce que nous conseillons, c'est l'abstention ACTIVE! Au lieu de nous en remettre à d'autre du soin de notre salut, nous voulons accomplir nous-mêmes, directement et sans intermédiaire, nos revendications et notre affranchissement.
La souveraineté ne se délègue pas : elle s'exerce!! "
Tract Anarchiste de 1890. Anonyme.
3 commentaires:
A garder sous le coude, à faire mûrir en attendant le pourrissement ambiant.
C'est un appel "citoyen" !
Qu'enfin les "monsieur" et les "madame" se défroquent pour nous car que sont-ils si ce n'est des putains !
L'abstention active: le seul acte de désobéissance civile (pour reprendre l'expression de Thoreau). Refuser de voter, c'est dire non à toute cette supercherie électorale, "piège à cons", comme disait l'autre. Je crois même que le vote blanc est inutile, puisqu'il crédite, en lui donnant de l'importance, ce système représentatif: le vote du refus n'a pas l'impact du refus du vote.
Alors oui, accomplissons-nous nous mêmes d'abord, créons des foyers de résistance qui ne se pourront aucunement mesurer par des sondages ou calculs approximatifs. Restons dangereusement clandestins.
DF
L'anarchisme bourgeois me fera toujours rire...
Qu'il est aisé d'être anarchiste lorsque l'on dispose de tout ce que peut offrir la société!
Outre l'aspect terriblement partial de l'article (on pourrait discuter des heures sur le bien-fondé de la philosophie anarchiste) c'est la démarche qui me déplait: vous n'avez rien compris à ce courant,loin d'être une idéologie de bobos en crise d'adolescence.
Vos parents et vous êtes ou serez appelés à fournir à l'Institution son carburant, sa raison d'être: l'oppression de l'Homme par l'Homme que vous abhorrez tant...
Pourquoi tant de Comédie? Voulez-vous vous affranchir d'une origine et (a fortiori) d'un destin bourgeois?Vous ne le pouvez.
L'anarchisme,comme vous le savez, oppose deux classes: celle des oppréssés, qui subissent l'Institution, à celle des oppresseurs, qui profitent, jouissent et nourrissent l'institution.
Je doute fortement que vous fassiez partie de la première.Pour vous, au fond, l'anarchisme se résume à deux chose : liberté et jouissance.Deux états que vous connaissez depuis votre tendre enfance, qui vous caractérisent,qui vous allienent, puisque vous n'en avez même pas conscience...
Vous êtes donc de ce gens qui ne veulent rien changer de leur condition.En somme, vous êtes au mieux des bobos, au pire des conservateurs bourgeois, mais sûrement pas des anarchistes.
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